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BIBLIOGRAPHIE

INTERVIEW

Bonjour IN THE WOUP, pourrais-tu nous en dire plus sur la personne qui se cache derrière ce pseudonyme ? Et sur le choix de ce dernier ?

Je suis né avant Google et après la sortie de la NES de Nintendo, et j’ai grandi avec le club Dorothée. Concernant mon Blaz, j’ai repris le nom du dossier “Woup” dans lequel je rangeais les photos de mes œuvres à mes débuts sur Nancy. Un collègue street artiste me répétait “Tu dois te trouver un nom, c’est la base”. Dans le fichier “Woup” est devenu IN THE WOUP, une invitation a rentrer dans mon univers.

As-tu une formation dans l’art ou autre ?

Pas du tout, je suis 100% autodidacte ! J’ai toujours apprécié les arts plastiques à l’école et je n’ai jamais arrêté d’explorer le sujet. 

Quel a été ton premier contact avec l’art urbain ? 

J’ai commencé la mosaïque en 2009 à Nancy. Auparavant, je m’étais essayé au pochoir, au collage et au dessin principalement. J’ai même publié un recueil de dessins humoristiques intitulé « Once upon a geek » en 2016.

Mes premières mosaïques s’inspirent des sprites de jeux vidéo des années 80/90 comme Tetris, Mario Bros ou Zelda. J’ai ensuite affiné ma technique et mon univers créatif à travers le MARIO WORLDZ PROJECT : des crossovers entre Mario Bros et d’autres univers. J’en suis à presque 400 crossovers digitales et j’ai installé environ 200 mosaïques dans 12 pays (le dernier en date : Sultanat d’Oman). Des années de pratique, de recherche et d’échanges avec d’autres artistes ont façonné mon style et ma technique. Par exemple, je ne peins plus mes carreaux, j’utilise aujourd’hui des émaux pour une meilleure tenue dans le temps même si ma palette de couleurs s’en trouve réduite. À mes débuts, je sortais la nuit de peur de me faire attraper (rires). Cette époque me semble bien loin aujourd’hui.

Pourquoi le street art ?

Le street art m’apporte un sentiment de liberté que je ne retrouve nulle part ailleurs. Une idée qui se transforme en création et qui, une fois installée dans l’espace public, entre en résonance avec des milliers d’inconnus pour faire naître en eux des sentiments positifs. Je trouve cela à la fois fou et magique.

Pourquoi avoir choisi cette technique ?

Pourquoi la mosaïque en particulier ? Je ne vais pas mentir, je ne m’en souviens plus précisément… L’amour des jeux vidéo à l’ancienne, j’imagine. J’ai grandi avec la NES / SNES et la Game Boy à une époque où le pixel était roi. Quelques pixels suffisaient pour raconter une histoire et l’imagination s’occupait du reste. 

Si tu devais définir ton style en 3 mots, lesquels seraient-ils ?

Pixel. Pixel. Pixel (rires). Si je devais creuser un peu, je dirais : minimaliste, coloré et flashback. Je dis « flashback » car chacune de mes œuvres renvoie le public à un moment précis de leur vie, souvent l’enfance et toujours à des moments agréables. Personnellement mes œuvres me transportent trente ans en arrière aux mercredis matin en pyjama devant les dessins animés, dans le salon de ma grand-mère où je passais des heures à lire des bandes dessinées (Lucky Luke, Alix, Astérix, etc.), aux soirées GoldenEye sur Nintendo 64 avec les copains, etc. Cela me rappel aussi mon grand frère qui ne voulait pas passer la manette… (rires)

Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création ?

Les mosaïques que je réalise mesurent environ 70 cm par 50 cm selon les personnages et requièrent plusieurs heures de travail en atelier. Les étapes de création sont les suivantes : conception graphique sur tablette, assemblage des carreaux, pose du film plastique avec “poignée”, jointage et temps de séchage. Ensuite, il ne reste plus qu’à trouver le bon spot !

Quelles sont tes principales sources d’inspiration ?

Je suis une vraie éponge. Chaque histoire, univers, jeux, etc. qui m’a un jour touché est susceptible de se retrouver pixelisé par mes soins. Enfin, si j’y arrive ! (rires) Parfois le résultat ne me satisfait pas alors je mets la création de côté et retente quelques mois ou années plus tard. De manière générale, mes personnages s’inspirent de la littérature, des mangas, des jeux vidéo, de la bande dessinée, des séries TV et du cinéma. Plus récemment j’ai revisité à ma sauce des artistes et des sportifs (Zidane, OrelSan, Big Flo et Oli, Lorenzo, Eminem, Shaquille O’Neal, etc.).

Quel est pour toi le spot idéal pour coller tes œuvres ?

Très haut pour éviter que les passants ne dégradent l’œuvre et avec beaucoup de passage. Idéalement, un mur pas détérioré pour que la mosaïque soit bien mise en valeur et si possible dans un cadre original.

Peux-tu nous raconter ta première mosaïque (de l’idée jusqu’à sa pose) ?

A l’époque j’ai cherché un pixel art sur Google facile a reproduire. J’ai finalement retenu un Luigi qui tient une pinte de bière que j’ai installé en 2009 sur Nancy.

Quelles villes et pays as-tu envahis ?

J’en suis à 171 mosaïques installées dans 52 villes dans 12 pays : France, Espagne, Italie, Slovénie, Kirghizistan, Kazakhstan, Mexique, USA, Inde, Canada, Croatie et plus récemment au Sultanat d’Oman. Pour info, j’ai réalisé ma première tournée française en avril 2022, le MARIO WORLDZ TOUR. C’était très intense : 10 villes visitées en 7 jours, 40 mosaïques installées et 2224 km parcourus ! Pour les curieux une série-documentaire retraçant le périple est disponible sur Youtube.

Une mosaïque préférée ?

Être artiste c’est comme être parent, on dit qu’on n’a pas de préféré mais c’est faux (rires). J’en ai quelques-unes qui effectivement me font plus vibrer : R2D2, Dracaufeu, Michelangelo, Link et Jiraya pour n’en citer que cinq.

Est-ce que tu as une mauvaise expérience à nous raconter ?

Aucune ! J’ai toujours reçu un excellent accueil des passants et du public en général. Je reçois régulièrement des messages via Instagram pour me remercier et cela me touche à chaque fois.

Quels sont tes projets artistiques et tes envies pour cette année ?

Pour 2024, je vise grand ! Je viens de débuter plusieurs collaborations avec des galeries lyonnaises et parisiennes et je travaille actuellement sur ma nouvelle collection qui sera constituée de dix mosaïques (disponible courant avril 2024). Je vais continuer à sortir des Prints et des collections capsules de vêtements (design brodé) en séries limitées de manière ponctuelle.

Il y aura aussi des collaborations avec des artistes mais pas que, ainsi que la réalisation d’œuvres gigantesques (plusieurs mètres de haut). Sans oublier mon art book qui compilera 400 designs et de nombreuses anecdotes sur mon projet artistique. Vous allez entendre parler de moi cette année !

Ton rêve le plus fou ?

Découvrir que je suis un sorcier, ou un jedi… mon cœur balance. Artistiquement, ce serait de réaliser une exposition solo d’envergure. Le projet est prêt sur papier, il ne manque plus que l’espace pour l’accueillir ! Avis aux amateurs ! (rires)

Comment se procurer une œuvre d’IN THE WOUP ?

Le plus simple est de vous rendre sur mon site internet dans la section SHOP. Vous y trouverez des Prints à 60€ ainsi que des œuvres en mosaïque à partir de 500€. C’est important pour moi de proposer des œuvres pour tous les budgets. Sinon, vous pouvez aussi contacter les galeries avec qui je collabore (Art Génération et la Galerie Montorgueil). 

Passons aux questions rapides, tu es prêt ?

Ready !

Ton jeu vidéo préféré ?

Super Ghouls’n Ghosts sur SNES sortit en 1991. Tellement stylé ! D’ailleurs j’y joue encore de temps en temps, j’ai conservé ma vieille Super Nintendo qui a un peu jaunit avec le temps.

Ton manga préféré ?

Berserk de Kentaro Miura. Une merveille de Dark Fantasy ! 

Ta BD préféré ? 

Impossible de n’en citer qu’une seule. Je dirai : Les indes fourbes, Shangri-La, Le Dieu Vagabond, Monkey Business, Watchmen, The Grocery, Les ogres-Dieux, Freaks’ Squeele… Allez, je m’arrête là. (rires)

Hadôken ou Kaméhaméha ?

Kaméhaméha sans hésiter ! 

Street fighter ou Mortal Kombat ?

Street fighter pour le jeu vidéo et Mortal Kombat pour le film. Désolé JCVD. 

Final Fantasy ou Dragon Quest ?

Haaaa… chaud. Allez, Dragon Quest (le VII et IX).

Star Wars, Harry Potter ou le Seigneur des Anneaux ?

Star Potter des Anneaux.

Un dernier mot ?

KOWABUNGA !

CONTINUE ?